samedi 7 avril 2012

L'ascension d'une longue... victoire!

Il existe une multitude de mots pour décrire des tas de situations si différentes qui se veulent dépeindre le chômage, le chômeur et son combat, puis son honneur dans ce dernier. J’ai témoigné avec mes phrases, mon style, mon vocabulaire se voulant correspondre à mes pensées, beaucoup de fois sur ce site démocratique. Cette ensemble de textes, de billets, d’articles, appelez les comme vous voulez, a tenté de prendre la forme des nombreux états d’esprit, d’humeurs qui caractérisent l’ambiguïté humaine dans des périodes de troubles.

Nous avons tous des hauts et des bas, des joies exaltantes contrariées par peines subites ou provoquées, des élans de colères apaisés par le calme retrouvé d’une circonstance extérieure ou même intérieure. C’est parce que je cherche encore, au nom de cette non répétition, redondance, complainte lancinante, à ne pas me répéter tout en explicitant une situation pourtant bien identifié et partagée largement que je vais faire à nouveau appel à votre compréhension ainsi qu’à votre patience.

Pour ce faire, je dois vous rappeler que je parle avec ce pronom personnel de la première personne du singulier au nom d’un collectif qui se nomme «occupons pôle emploi » Mais…, donc… , ayant utilisé pour mes derniers billets la première personne du pluriel, ce « nous », qui nous va si bien…, je cherche à humaniser ce premier. Le « je » du candidat se voulant redevenir Président utilisé dans ces discours est tant galvaudé par celui ci, qui veut se redonner une image plus populaire pour inspirer à nouveau une confiance érodée auprès de nous…, après tant de vous savez quoi (cancer, voleurs,etc.…) qu'il est difficile à croire! Je…, en le revendiquant…, suis fier à cette heure, de vous parler de mon statut d’exclu combattant de cette société cherchant un sens dans l’exercice démocratique qui se présente à elle dans quelques semaines. Ce sentiment personnel dans ce mouvement collectif est là pour encenser l’inverse de cette autre émotion (« je suis le candidat du peuple ») que les partisans du Président veulent lui reconnaître. En cela notre situation actuelle veut être cachée, maquillée aux français.

D'une part, les français qui, pour une très grande part, craignent pour leur avenir familial, et d'autre part, ce président qui sur-médiatise sa vie personnelle en agitant le spectre des peurs de toutes sortes dans l'espoir d'y trouver un quelconque levier, font de cette campagne électorale une soupe indigeste qui est peu ragoutante. Dans cette soupe émotionnelle, professionnelle, politicienne, etc... mélangeant les genres pour dissoudre tout esprit rationnel, se trouvent des individus qui surnagent en surface pour trouver un sens. Ils prennent, à contre courant de ce malaxage répété, leur dignité en guise de levier pour s'extirper de ce bouillon et ils appellent d'autres à voir que c'est leur dignité, leur effort personnel, dans des forces mises en commun, qui pourra préserver ce qui peut l'être.

Donc…, c’est avec certitude que j’affirme mon amour propre et avec même de l’audace que je m’exhibe ainsi , devant vous, pour faire comprendre qu’il existe dans cette France et derrière ces français que certain n’aime pas trop, des caractères trempés d’un acier bien forgé. Depuis maintenant un an, alors que mon handicap m’affuble d’une capacité restreinte, au niveau d’un de mes membres supérieurs, j’ai répondu au besoin de mes enfants qui trouvaient le temps long, au cours des déplacements familiaux. En cela, les trois bonnes heures qui séparent notre petit village des Landes à mon pays natal, la Corrèze, font de ce trajet un transport quelque peu inconfortable pour des enfants de jeunes âges. Ayant à la maison un ordinateur portable et, voyant dans des publicités auxquelles peu d’entre nous ne peuvent échapper, des trucs projetant des films sur des minuscules écrans à des prix exorbitant, il m’est venu l’idée tout simple et certes saugrenue, d’allier l’utile à l’agréable pour ces enfants bruyants et impatients le temps de ces longs trajets à leur échelle.

C’est avec perspicacité, réflexion et envie, que j’entrepris de confectionner une tablette sur laquelle je fixerai cette machine à rêve pour cette occasion. Prenant les mesures nécessaires, cherchant l’ensemble des matériaux de récupération à ma disposition et avec le souci de ne pas dépenser un seul euro de notre maigre budget, j’ai conçu ce support fait de brique et de broque. Des cordes en guise de sangle pour sécuriser l’appareil, des trous d’aération sur une planche de bois pour ventiler ce grand écran portable, des coups de rabot par ci, des meulages d’acier par là, pour veiller à ce que rien ne blesse ces enfants chahuteurs, et mon affaire était faite. Avec ce bras et quart ou et demie suivant la somme de douleur maîtrisable en fonction des efforts fournis, la joie de mes enfants qui peuvent regarder leurs dessins animés si chèrement payé, me réjouissent aujourd’hui, au cours des déplacements que l’on fait et qui se font beaucoup plus rares.

Fort de cette première victoire sur cet incapacité que je ne veux pas citer, l’inspiration m’a pris, comme lorsqu’elle me vient aussi dans ces mots que j’échange avec vous, de répondre à cette autre besoin de cette machine à créer des liens, cet ordinateur portable. Car lorsque je l’ai examiné, lui qui a maintenant trois bonnes années, et qui comme beaucoup de nous le savent, n’est pas fait pour durer, il me fallait concevoir un système pour lui permettre une meilleure circulation d’air. Ce n’est pas à vous que j’apprendrai que ces engins, malgré leur conception de base assez ingénieuse, souffrent de surchauffe chronique, du fait de leur assise trop basse. Des pieds escamotables sur l’arrière de ceux-ci auraient suffit à régler ce petit détail technique, mais vous pensez bien que cela n’arrange pas l’affaire d’une consommation qui se veut être de masse et tant pis pour les déchets et la durabilité des objets. Donc…, n’écoutant que cet élan de créativité, oserais-je dire…, qui me caractérise, je me suis attelé à poursuivre mes recherches, après celle de l’emploi qui se refuse à moi. En deux temps trois mouvements, pour reprendre cette expression que je trouve rigolote, et une semaine de bras en écharpe plus loin, j’ai conclu ce pari avec une certaine réussite. La température de cet outil informatique a chuté de trente pour cent et elle est revenue au même degrés que lorsque que je l'ai acheté… ! Certes l’esthétisme ainsi que l’ergonomie ne sont pas au rendez vous, si vous voyez ce que je veux dire, mais ce n’était pas le but premier non plus. On ne peut pas tout avoir, le beurre et l’argent du beurre, vous voyez encore une allusion et vous avez bien raison.

Bon…, pour passer à des choses plus sérieuses et en revenir à cette situation que je n’ai pas besoin de rappeler, une autre victoire a été obtenue, bien plus forte pour celle qui l’assume d’une manière individuelle, chère à l’esprit de celui qui ment sur son bilan inexistant concernant nos situations qui forment un collectif. J'ai entendu, il y a peu, au cours d'une conférence à Bordeaux un journaliste nommé M. Edwy Plenel traitant de la nécessité pour la démocratie d'être translucide au regard des citoyens. Cette démocratie a le devoir de respecter l’exercice et l'application de cette transparence en informant au mieux ces mêmes citoyens. Ce conférencier nous a donné son interprétation du rôle de l'information qui est, d’après ce que j'en ai compris, un complexe fait de vérités d'opinions exacerbée aujourd'hui par les clivages politiques, et les vérités de faits qui sont des constats d'application de lois par exemple. Je me permets donc de reprendre mon interprétation de ses explications en démontrant que nous nous trouvons à travers ce qui suit devant une vérité de fait qui doit être creusée et si confirmation, diffusée.

Le 8 février de cette année, la chambre sociale de la Cour a rendu en cassation un arrêt qui met en cause lourdement Pôle Emploi. Pour une affaire mais surtout une victime qui a subit un grave préjudice il y a dix longues années de cela et qui s’est retrouvée à entamer un long processus judiciaire il y a sept ans, c’est aujourd’hui une victoire qui doit faire date et entrer dans les annales et nos consciences.

Je vous invite à découvrir cette affaire judiciaire qui ne doit plus rester cachée plus longtemps sur ce site :
http://www.bfmtv.com/pole-emploi-condamne-pour-information-insuffisante-actu24797.html
Preuve que cette affaire doit être audible et lisible de tous, voici une autre approche sur ce lien :
http://lexpansion.lexpress.fr/economie/pole-emploi-condamne-a-bien-informer-les-chomeurs_287733.html


Enfin, vous me permettrez maintenant de parler au nom du collectif que je suis content de représenter pour vous communiquer ces dernières informations sur les combats des chômeurs et des précaires cherchant la reconnaissance par l’emploi, car il y en a une grande part d’entre eux qui cherchent sincèrement et réellement, n’en déplaise à ceux qui pensent autrement.

Nous avons besoin de vous, de votre attention, de votre ouverture d"esprit, de votre compréhension et de votre mobilisation, afin que vous nous aidiez à vous porter secours.
Faisons "Signer la pétitions" et "occupons Pôle Emploi"
http://www.mesopinions.com/Un-Vrai-Travail--un-Vrai-Salaire--Un-Revenu-pour-Vivre-Dignement-pous-Tous---petition-petitions-dd77f5c0d24a485168266f03a1076df6.html


Nous vous donnons rendez vous le 17 mars, place de la victoire à Bordeaux, à 13h pour poursuivre dans notre élan et dans celui insuflé par cette réjouissante nouvelle, le mouvement des revendications des exclus de l'emploi. C'est vrai que le samedi, les pôles emploi sont fermés mais rien ne nous empèche de nous rencontrer et de nous concerter pour donner force à nos futurs actions...!
Pierre Juillot. 

http://blogs.mediapart.fr/edition/lhonneur-du-chomeur/article/150312/lascension-dune-longue-victoire

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