 
  Au chômage depuis trois ans, Philippe Oorlynck a  décidé d'entamer une grève de la faim pour dénoncer «l'inefficacité de  Pôle Emploi».
 Dans une situation financière de plus en  plus délicate après trois ans de chômage, Philippe Oorlynck a décidé  d'entreprendre une grève de la faim pour protester contre l'inefficacité  de Pôle Emploi.
  Drôle de matinée à l'Agence Pôle Emploi de la rue Delemazure, hier à  Hellemmes. Tandis que les premiers demandeurs d'emplois s'activent déjà  sur les ordinateurs, Philippe Oorlynck fait son entrée avec plusieurs  membres du collectif Chômeurs Précaires. Cet habitant de Fives est venu  pour répondre à une convocation classique de Pôle Emploi. Mais il est  aussi là pour mettre la pression. Au chômage depuis trois ans, Philippe  Oorlynck enrage contre « l'inefficacité de Pôle Emploi ». « On ne me  propose rien, il n'y a pas d'accompagnement pour moi il y a une faille  dans la mission de service public. » Pour protester, il est venu  signifier à son conseiller qu'il entamait une grève de la faim. Il a  cessé de s'alimenter depuis jeudi soir et ne mangera rien tant que la  situation ne se décantera pas. « Je n'ai rien contre les personnes qui y  travaillent mais l'institution est défaillante. Aujourd'hui je n'ai pas  d'autre solution, explique-t-il. Je ne touche que 486 euros par mois  d'ASS et la banque m'a donné deux mois pour redresser mes comptes. Si je  n'ai pas de boulot d'ici là je ne pourrai plus payer mes factures, ce  sera la spirale infernale. » À 43 ans, Philippe a pourtant un CV bien  garni d'expériences dans la gestion et l'informatique. À l'issue de son  entretien, il a tout de même décroché un rendez-vous avec la directrice  de l'agence en début de semaine prochaine. D'ici là, il entend fermement  continuer sa grève de la faim.
 http://www.nordeclair.fr/Locales/Lille/2012/03/03/en-greve-de-la-faim-pour-du-travail.shtmlLe collectif soutient Philippe (communiqué du 2 mars) : occupation agence Hellemmes
   Le collectif de chômeur-euses et précaires de Lille   (CCPL59) soutient Philippe, membre actif du collectif, qui a entamé une grève de la faim (jeudi   1er mars) par colère contre l'échec non assumé de la mission  sociale de pôle emploi et face à l'impasse invivable de sa situation  actuelle.  Le CCPL s'est présenté  ce vendredi 2 mars   au matin avec Philippe à l'atelier bidon que lui a proposé l'agence de  Hellemmes pour calmer sa revendication de placement urgent. La  directrice étant absente, son assistante nous a reçu, devant   l'impossibilité d'isoler son «client ». Nous l'avons interpellé sur ce  dernier terme à l'égard des usager-es, elle a admis le côté choquant  mais que "tout comme les trucs qui viennent de la   haut, on n'a qu'à appliquer on n'a rien à dire". A l'égard du  "client" Philippe, la directrice a dit l'avoir rencontré récemment à sa  collègue, le confondant sans doute avec un autre "dossier"   (ou par mensonge délibéré ?) et n'a daigné en fait échanger sur sa  situation qu'auprès du médiateur régional sollicité par Philippe.    
   Sous  notre pression, transformée en dialogue,   l'assistante s'est engagée à transmettre les revendications à la  directrice (placement en urgence notamment) et à organiser un rendez  vous avec cette dernière la semaine prochaine. Ignorant le   droit (ou feintant d'ignorer, comme ce fut le cas à Rennes avec Mme C.  de l'agence Poterie ? (1) ) du demandeur d'emploi à être accompagné par une personne de son choix dans son   rapport à l'institution, même en entretien dans le cadre du suivi, nous le lui avons donc rappelé (2). Une personne du collectif accompagnera donc Philippe lors de l'entrevue avec   la directrice. 
   Le  CCPL 59 est en attente de la réalisation de ces   engagements, et la grève de la faim de Philippe continue... Le CCPL 59  considère le cas de Philippe comme symptomatique d'une institution qui  ne remplit essentiellement qu'une fonction de contrôle   social que nous refusons (isolement et stigmatisation des initiatives  collectives, aucun moyen réel en dehors du fliquage, RDV bidons et des  radiations qui s'en suivent... ), manifestation d'une   volonté politique de broyer les précaires. Le CCPL 59 soutiendra toute  initiative des employé-es de pôle emploi qui voudraient agir autrement  qu'en soupirant tout en appliquant les procédures   administratives. Le dialogue a révélé que les consignes de la  direction générale laissent les salarié-es en première ligne, tandis que  les syndicats ne sont pas ou peu présents à l'interne. Aucune   contestation vis à vis des directives, et "on fait ce qu'on peut sur le terrain".   
Au  niveau des contrôles des papiers, nous avons souligné   la présence de la vérification de l'authencité des papiers, en lien  direct avec la Préfecture par le bais des lampes UV qui y sont reliées  informatiquement. Autrement dit on y flique les étranger-es, avec ou sans-papiers. Deux   affiches le signalent à l'intérieur de cette agence. Sans remettre en cause le procédé, on nous dit "cela se passe surtout en région parisienne", sous entendu pas besoin de balancer ici,   les papiers sont toujours authentiques. "Il faut relativiser, c'est pas partout pareil"... Aucune désobéissance en ligne de mire apparament...    
   Le  CCPL 59 s'engage à réitérer ce genre   d'action, pour quiconque le voudrait, puisque c'est visiblement le  seul moyen pour des individus de se faire entendre, sans mépris et  infantilisation.    
   Nous  pointons ce jour le double   discours de Police Emploi : moralisation du chômeur d'une part et  mesures anti sociales qui en découlent; aucun accompagnement réel  d'autre part, sauf coercitif.    
   Ne  pas se laisser faire et agir   ! La dimension collective est déterminante pour nous organiser et  changer la donne, face à Police Emploi et la CAF. Montons le ton !   
   1 - Lettre ouverte du MCPL à Mme C, responsable d'équipe à l'agence pôle emploi de Rennes poterie en janvier 2012 : ICI   
   2 - Article 24 de la loi 2000-321 du 12 avril relative au droit des citoyens dans leurs relations avec les administrations. 
 
 
Et oui, Pôle Emploi est là pour faire baisser le nombre des chômeurs, en les radiants. Je sort d'un an et demi de chômage et si j'ai trouvé un emploi c'est avec Manpower, avec Pôle Emploi que des stages non rémunèrés qui ne mènent à rien et surtout aucun travail. Plein d'obligations pour le chômeur vis à vis de Pôle Emploi et aucunes à l'inverse. Bon courage Philippe mais fait gaffe à toi, une grève de la fin ce n'est pas rien, faut être suivi par un médecin pour éviter au mieux les concéquences d'une telle action.
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