RDV VENDREDI 2 MARS 8H30 METRO HELLEMMES
Le  Collectif de     chomeur-euses, précaires de lille (CCPL59) occupe demain le pôle  emploi d’Hellemmes, rendez vous 8h 30 au metro Hellemmes ou plus tard au  27 rue delemazure à Hellemmes (à coté du metro, première     à droite après la mairie). Pour défendre un compagnon qui entame une  grève de la faim, et mettre pôle emploi en face de ces contradictions.  Levez vous tôt !!!   
SOUTIEN A PHILIPPE, SANS EMPLOI EN GREVE DE LA FAIM DEPUIS     LE JEUDI 29 FEVRIER !   
- faire accepter au chômeur-se n'importe quel taf précaire (mal payé, mauvaises conditions de travail, aucune sécurité de l'emploi...) ou obliger à une formation et autres ateliers bidons
- radier le maximum de chômeur-ses
Pôle emploi n'est pas un service public d'accompagnement du chômeur, c'est un outil de contrôle social. La politique du rendement imposé par le management à l'interne (consignes des cadres et de la direction pour traiter/caser/radier le maximum de dossiers) nuit à toutes et tous, c'est à dire aux salarié-es et aux usager-es.
La situation de notre compagnon Philippe, membre actif du collectif, est symptomatique :   
Marié  à une personne en demande d’asile, elle est aujourd’hui     sans-papiers. Malgré une présence de plus d’un an sur le territoire,  elle pouvait prétendre à des accompagnements vers l’emploi par le biais  de structures sans que Pôle Emploi ne l’aiguillonne     dans ce sens. Pôle Emploi lui a ôté l’ATA (environ 300 euros par  mois) et elle n’a le droit à aucune autre aide. Ce jour, la Préfecture  lui demande environ 750 euros pour déposer un dossier de     demande de carte de résident. C’est donc l’impasse de trouver une  issue en terme de recherche d’emploi, la régularité de sa situation  administrative étant pour le moment impossible financièrement     (et sans gage de régularisation !). Concernant Philippe, après avoir  touché l’ARE suite à son dernier emploi, il n’a jamais bénéficié de  placement prioritaire de la part de pôle emploi. Or     sa situation le rend de fait prioritaire. Malgré les difficultés de  la situation personnelle de Philippe et son épouse, Pôle Emploi ne l’a  pas non plus mis en placement vis-à-vis de la SNCF avec     qui des conventions PPAE existent, or il pouvait postuler comme  technicien informatique en lien direct avec son parcours professionnel. A  la place on lui propose des jobdating et autres ateliers     bidons ne résolvant pas sa situation ; à défaut de s’y rendre il  risque même la radiation. Touchant aujourd’hui 486 euros (ASS), la  situation de Philippe et son épouse est devenue invivable.     Il ne reste plus que deux mois de délai avec la banque… avant  recouvrement ! Le suivi d’accompagnement de Philippe révèle que dans le  fond les privés d’emploi ne sont pas suivis     sérieusement, que l’agence d’Hellemmes a failli à sa mission  sociale. La gestion des dossiers ne se fait principalement que sous  l’angle du fliquage qui alourdit l’accompagnement sans efficacité     tandis que les agents sont trop peu nombreux et subissent des  conditions de travail nuisant à l’accompagnement. Aujourd’hui, tout est  clair : les RDV pôle emploi ne servent à rien et on se     fout complètement des chômeur-ses, réduits à des chiffres. Les  agents sont formés davantage dans le sens du contrôle social que dans  l’aide de retour à l’emploi. Pôle Emploi a accumulé les     erreurs de suivi dans le cas de Philippe… Combien d’autres ?? !!   
 Nous  exigeons ce jour un RDV immédiat avec la direction de l'agence, afin     d’obtenir un placement d’urgence, et la fin des RDV bidons qui  donnent allure d’accompagnement mais qui font en fait pression dans le  sens d’une éventuelle radiation. Aucune solution apportée,     que du vent !   
Police emploi met tous ses moyens dans la chasse au     « mauvais » chômeur, le fliquage, les économies, la précarisation, la sous-traitance... Ses  agents y sont donc mis à contribution, à la défaveur d'un véritable     accompagnement à l'emploi. Les agents ne peuvent plus informer  correctement les usager-es, ils et elles sont moins opérables pour des  suivis de qualité et des orientations en phase avec la     personne au chômage... Nous pensons que Pôle Emploi doit être au service des chômeurs et précaires  et assurer à son personnel des conditions de travail vivables. Nous  refusons     qu’on coupe les vivres à certains d’entre nous sous prétexte qu’ils  n’ont pas répondu à une convocation balancée sur leur messagerie  électronique, ou parce qu’ils n’ont pas pu y répondre,     d’autant que dans bien des cas, elle ne leur apportera rien, sauf  culpabilisation et menaces. Nombreux sont ceux qui dès lors, refusent  cette humiliation mais perdent revenus, accès aux soins, ne     se nourrissant que par intermittence quand ce n’est pas leur  logement. En réalité nous ne connaissons aucun motif légitime de  contester le droit à l’existence de qui que ce soit en lui coupant     ses maigres ressources. Nous refusons d’accepter n’importe quel  emploi dans n’importe quelle situation. Ce qui aurait pour effet de  faire pression sur d’autres salariés-ées et de dégrader leurs     conditions de travail. Nous refusons que Pôle Emploi  participe en notre nom aux mille tracasseries, à la violence  bureaucratique faites aux personnes étrangères avec ou sans papier en     utilisant ses lampes bleues pour contrôler leurs papiers. Nous refusons d’être érigés en bouc-émissaires d’une crise structurelle du capitalisme afin que quelques nantis conservent     profits et dividendes. Conseillers, le seul moyen de faire  reculer les managers et la direction de Pôle Emploi, c’est de lutter aux  côtés des chômeurs et précaires. Pour qu’on     cesse de faire de vous des auxiliaires de police du travail, qu’on  mette un terme aux violences verbales de la direction, à la mise en  concurrence des agents-es entre eux, à la destruction de     vôtre autonomie et de votre métier ou à l’individualisation de votre  charge de travail.   
de     manière générale, NOUS REVENDIQUONS   
- la fin de la dématérialisation des convocations (internet...) et la prise de RDV commune entre conseiller-es/chômeur-ses
- la transparence des chiffres : nature des prestations et budget alloué à la sous-traitance, “motif” et nombre de radiations, nombre d’EMT, EMTPR, AFPR (travail gratuit)… proposés/imposés et quelles entreprises y ont recours
- la titularisation des personnels précaires des agences de la métropole lilloise
- l'augmentation des minimums sociaux et l'élargissement des critères d'attribution, sans chantage de la part de police emploi (convocation, formation bidon et taf précaire obligatoires...).
REJOIGNEZ-NOUS !   
CHAQUE  JEUDI : PERMANENCE du Collectif de     15H à 18H (et accueil téléphonique UNIQUEMENT dans ce créneau  horaire : 03 20 56 96 10). REUNION à 18H. Au 32 rue d’Arras,  Lille-Moulins   
Nous  proposons de nous entraider et de nous solidariser sur nos situations  diverses     (radiations, droits...), de débloquer ensemble les situations  vis-à-vis de pôle emploi et de la CAF. Ne restons pas isoléEs,  organisons-nous. Le collectif est ouvert à tous les gens qui veulent     se battre contre la précarité. Le collectif participe aussi aux  occupations des pôles emploi (et CAF) démarrées le mardi 17 janvier.  On  encourage les assemblées générales lors de ces     actions afin de mettre au point, ensemble, des revendications et la  poursuite du mouvement qui se répand en France dans plusieurs villes.  Nous contacter : collectifCPL59 [at] yahoo.fr / Blog: ccpl59.over-blog.com
 
 
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