samedi 10 mars 2012

Une UNE bien amère... ! Occupons pôle emploi.

On a tous entendu, ou presque, le discours, interview de notre prétendant Président se représentant en niant son bilan, hier sur France 2. Alors qu'il nous a présenté, à mots quelques peu couverts, ses regrets sur les épisodes du « Fouquet's » (arrestation de chômeurs et précaires le 7 mars voir ici : http://gauchedecombat.com/), de sa pose intermédiaire entre sa prise de fonction suprême et sa démission de son ancien emploi, à bord d'un « yacht », pour tenter de recomposer sa famille, d'autres aujourd'hui mélangent leurs actions « professionnelles » à leur vie familiale et intégrité physique. Le temps des regrets de celui se voulant se présenter comme le candidat du peuple trouve un drôle d'échos dans les affres du monde actuel de l'emploi et de ceux qui s'en retrouvent irrémédiablement exclu par les politiques misent en place par ce dernier regrettant... ! Dans le fait de nier le nombre de plus en plus grandissant de chômeurs et précaires se voyant stigmatisés et forcés, par son futur programme, d'accepter un substitut d'emploi "durable", ces derniers se voient subir les injonctions politiciennes les éloignant du travail nécessaire à la survie de toutes et tous (familles incluses).
    C'est donc avec une humeur « chafouin », le cœur gros, et l'énergie aussi forte que celle de ce prétendant, qu'à travers ces mots nous exprimons une colère rageuse qui doit être entendue de tous tant la situation actuelle de notre société et de nos vies individuelles, professionnelles, familiales et collectives se retrouvent impactées par des mensonges éhontés et des conséquences de décisions arbitraires... !
    Il y a maintenant une semaine..., oui..., vous avez bien entendu..., une bonne semaine, qu'un chômeur de 43 ans de longue durée de surcroît (trois ans maintenant) a entamé, en proie à un profond désespoir, une grève de la faim pour revendiquer un emploi digne de ce nom et surtout durable au regard de sa situation sociale, précaire et financière (486 Euros/mois, crédit bancaire en cours).
   Il se nomme Philippe Oorlynck et habite « Hellemmes » prés de « Lille ». En s'impliquant dans des actions, comme beaucoup d'entre nous maintenant, consistant à faire entendre clairement avec conviction et pacifisme, l’incapacité de la structure gouvernementale Pôle Emploi à répondre au nombre croissant de personnes déchues de tout travail, il était loin d'imaginer en arriver à de telles extrémités... ! C'est pourtant la seul chose, d’après lui, qui lui resté à faire pour contraindre les yeux et les oreilles des gens en exercice dans ces organismes d’État , de porter attention à ses revendications légitimes et constitutionnelles. Je vous invite à découvrir son témoignage et ceux qui le soutiennent, à qui nous adressons notre soutien plein et entier ainsi que notre admiration, à travers ce site : http://occupons-pole-emploi.blogspot.com/ voici aussi une vidéo :
    Mais comment peut-on aujourd'hui mentir de la sorte, en tant que chef du gouvernement français et du peuple devant le reconduire, au regard des vrais chiffres du chômage et des vrais chiffres du nombre de précaires dans notre pays étant pourtant la cinquième puissance économique mondiale... ? Ces chiffres nous indiquent bien une augmentation de près d'un million de chômeurs (soit près de cinq millions de demandeurs d'emploi au total) depuis le début de ce mandat et plus de huit millions de personnes dans la précarité dont une majorité cherche un emploi. Mais au delà de ces chiffres trop souvent repris de manière inhumaine par leurs aspects mathématiques sur l'ensemble des médias, on parle de vies humaines détruites, humiliées, maltraitées... ! Celles ci sont dans l'incompréhension la plus totale de voir que pendant cette crise du siècle pour leurs vies, il existe une apparente désinvolture des grands patrons, des argentiers (banquiers, financiers, etc...) et des politiques qui non seulement nous expliquent qu'il ne faut pas nous inquiéter car ils gouvernent, gèrent, maîtrisent, mais de surcroît voient une opportunité de s'augmenter leur pouvoir d'achat, pour certains, de plus de 30%, et d'envoyer un mauvais signal de baisser leurs salaires pour les autres... ! En plus de cette incompréhension se rajoute un sentiment d'abandon et de perte de confiance en un "système" devant promouvoir la réussite individuelle dans une société dite civilisée. Alors que le constat se faisant dans les médias (malheureusement pas tous), appuie cette discordance entre le vécu douloureux de nous les travailleurs, les chômeurs et les précaires avec nos familles, femmes et enfants compris, et l'interprétation étatique, politique de nos situation réelles, nous devons nous battre de plus en plus pour ne pas se laisser enfouir, oublier sous des hordes d'injures et de préjugés infondés. Notre modestie est aujourd'hui reléguée au rang d'une action de grève de la faim pour avoir droit à un travail, pourtant garanti institutionnellement. Ce genre d'action était attribuée à des causes plus fortes et conséquentes il y a pourtant peu... ! Donc..., que faut il faire ou dire pour indiquer que nous, dans notre grande majorité, nous nous levons tôt aussi pour chercher du travail pour ceux qui trouvent encore le sommeil et que notre dignité qu'ils insultent, est dans l'ensemble de nos mots, actions sociales, éducations de nos enfants (que nous ne placerons pas à l'EPAD) et soins de nos personnes pour ceux qui peuvent encore se le permettre... !
    Fort de ce terrible constat, de cette malheureuse extrémité dans laquelle de plus en plus d'entre nous croyons entrevoir une issue, notre Président en exercice, depuis près de 5 ans, a fait voter des textes de lois et dispositifs fiscaux conduisant à précariser le monde du travail avec ou sans qualification ainsi que celui de la réinsertion professionnelle... ! Cette victime précédemment citée est un gestionnaire en informatique qui ne trouve pas d'emploi alors que ces métiers sont actuellement recherchés. Seulement lorsqu'on est chômeur longue durée, voir très longue durée, qu'on cumule sur son CV une très longue période d'inactivité, et que a contrario, certains partis politiques colportent des discours concernant la réactivité, la flexibilité, mais aussi l’assistanat des fainéants, la triche et le vol, des personnes ayant pourtant le droit à une condition de vie digne ; il est normal de voir des mentalités faire des amalgames inappropriés et injustes. Le chômage et le RSA sont une souffrance subite pour la majorité d'entre nous et c'est dans ces circonstances précises, au regard de la détérioration programmée dans des mécanismes législatifs nationaux [lois favorisant des exonération fiscales pour l'emploi précaires (dans les grandes surfaces alimentaires, recours au travail temporaire, etc...,) Européens (MES et TSGC) et internationaux (financiarisation spéculative accrue)], que l'on a le devoir de défendre ce droit constitutionnel. On le retrouve dans les alinéas 5 et 11 du Préambule de notre Constitution, voir le lien 2 ci dessous, et il est référencé sous le nom de l'article 23 dans la déclaration des droits Universels de l'Homme que je vous invite à découvrire en lien 1 :
   Heureusement, nous sommes de moins en moins seul dans nos actions sur l'ensemble du territoire à revendiquer ceci :
« Dans l'intérêt des demandeurs d'emploi, des précaires cherchant un emploi et des Travailleurs, nous demandons l'arrêt immédiat de la Répression contre le mouvement social des chômeurs, précaires et travailleurs pauvres, et exigeons l'ouverture immédiate de vraies négociations pour permettre à tous de vivre dignement. Merci d'avance. »
   Comme le démontrent certaines réactions de la part des forces de l'ordre répondant au devoir de faire respecter l'Ordre Public, nos actions ne laissent pas indifférent certains responsables qui, de fait, doivent être endigués de manière peut être un peu trop zélé, nous interdisant de constituer de fonder des groupements, des collectifs, nous permettant de défendre nos droits. S'il est vrai que pour manifester dans nos rues aujourd'hui, il est obligatoire de déposer un préavis en préfecture dans un délais de 2 jours avant la dite manifestation et qu'il est nécessaire donc d'attendre l'accord de cette dite préfecture (prévoir le dépôt de la demande justifiée bien avant la date de la manifestation), il paraît difficile d'organiser ces manifestations. Cependant nous ne revendiquons pas l'occupation pacifique des rues mais des lieux nous devant l'application irréversible et inconditionnelle de nos droits suivant l'article cité plus haut. L’excès de zèle de toute les parties concernées conduit malheureusement à des comportements malencontreux et des conséquences aberrantes, mais que sur les plus démunis de notre société, les manifestants. Un triste exemple est survenu au cours d'une de ces manifestations le 14 février conduisant bientôt l'un d'entre nous devant le tribunal de Rennes le vendredi 9 mars. Nous apportons bien sur tous notre soutien à « Mehdi » ainsi qu'au collectif occupons pôle emploi de Rennes. Voir ce lien :
   Il existe de plus en plus de collectifs portants les même demandes et il se trouve aussi que les employés de Pôle Emploi que nous respectons par ailleurs, se mettent à protester contre leur situation de travail de plus en plus désastreuse induisant une impossibilité à pouvoir répondre aux demandes des chômeurs croissantes dans un marché de l'emploi bouché sur un contexte de crise de presque récession... ! Voir ce lien ci :


Un prochain rendez vous est fixé le 17 à Bordeaux place de la victoire à 13h en collaboration avec le mouvement MARCHE POPULAIRE, nous vous attendons nombreux dans le cadre de la convergence des luttes. Voici un site qui vous renseignera abondamment :
 
Pierre Juillot

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