vendredi 3 février 2012

POLE EMPLOI EST UN MUR, NOUS EN PRENONS ACTE


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Mercredi 1er février en début d'après-midi, le Collectif Chômeur-ses et Précaires de Lille envahissait l'agence Pôle emploi du boulevard de la liberté à Lille. Au programme : déploiement de notre banderole, tractage et échanges avec les demandeur-ses d'emploi présent-es sur place, distribution de soupe et tentative d'affichage de nos revendications… Avant l'arrivée de la police et un contrôle d'identité pour chacun-e d'entre nous.

Nous pensions que notre démarche serait bien comprise des personnels de l'agence : après tout, des chômeur-ses et des précaires qui s'organisent pour défendre leurs droits et informer autour d'eux, sans hostilité ni obstruction du service, c'est on ne peut plus légitime. C'était sans compter sur le zèle et l'autisme des cadres de l'agence du boulevard de la liberté : accueil hostile, obstacle à l’usage de la photocopie, refus de mettre à notre disposition un panneau d'affichage. Qu'à cela ne tienne ! Pendant près d'une heure, les membres du collectif sont allés à la rencontre de demandeur-ses d'emploi souvent curieux-ses et intéressé-es, pour expliquer notre démarche. 

Non aux radiations ! Non à la culpabilisation des chômeur-ses ! Non aux CAE-CUI bidons ! Non à « l'Offre Raisonnable d'Emploi » ! Non à la détérioration des conditions de travail des conseiller-ères Pôle Emploi ! C'est sur l'ensemble de ces sujets que nous aurions aimé échanger avec le directeur de l'agence, au lieu de quoi ce dernier, à peine descendu de son bureau, s'est contenté de nous adresser ses procès en illégitimité : « Pourquoi venez-vous ici ? », « Vous causez du tord aux demandeurs d'emploi ! », « Vous m'obligez à faire fermer l'agence ! », « Vous créez encore plus de précarité ! »  Si ce dernier refuse de parler aux chômeur-ses, ce dernier s'avère prompt à appeler la police. Lorsque celle-ci débarque, les flics sont trois fois plus nombreux que les occupant-es. S'en suit la fermeture de l'entrée principale de l'agence, obligeant les demandeur-ses d'emploi à patienter dehors sans explication. 

Le CCPL dénonce une tentative grossière (qui n'a d'ailleurs trompé personne) pour discréditer notre initiative aux yeux des demandeurs d'emploi et nous imputer la responsabilité de la fermeture temporaire de l'agence.

C'est la deuxième fois que le directeur de l'agence Pôle Emploi du boulevard de la Liberté refuse de nous entendre, puisque le 17 janvier dernier il avait déjà préféré évacuer et fermer l'agence plutôt que de nous recevoir. Nous étions alors restés sur le trottoir à distribuer du thé et des tracts. Las de notre ténacité, ce dernier s'est cette fois directement plaint auprès des responsables de la police, réclamant à demi-mots une sanction exemplaire (« c'est la deuxième fois en quinze jours, c'est trop facile »). Bingo ! Alors que le collectif décide de mettre fin à des échanges stériles en quittant l'agence, c'est trois camions de flics qui nous attendent au-dehors pour nous imposer un contrôle d'identité synonyme d'une heure et demie de vérification au commissariat central pour quatre personnes ne les ayant pas présentés. Une cinquième personne passant par là sera également embarquée pour un contrôle d'identité après avoir pris une photo des policiers avec son téléphone portable.

Le CCPL affirme haut et fort que ce n'est pas ce genre de mesures dissuasives qui mettront fin à nos activités !  Au-delà, nous affirmons que le visage montré par le personnel de l'agence Pôle Emploi du boulevard de la Liberté ce 1ier février est un visage répressif, hostile aux chômeurs et à leur dignité et qu'il s'inscrit dans la droite lignée d'une politique de culpabilisation, d'isolement et de flicage décidée en haut lieu. Pôle Emploi est un mur ? Nous en prenons acte.

Rejoignez-nous ! Réunion chaque jeudi à 18h au 32 rue d’Arras 
(permanence à partir de 15h)


PROCHAIN RDV DU COLLECTIF : CE LUNDI DEVANT LA CAF ...

Contact : collectifCPL59@yahoo.fr / Blog : ccpl59.over-blog.com

Coordination Nationale de Occupons Pole Emploi 

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